KATANA, SUD-KIVU : Les forces vives de la société civile d’Irambi Katana et de Luhihi dénoncent l’exploitation de la Cimenterie de katana à LUHIHI en territoire de Kabare au Sud-Kivu par des chinois sans contrepartie.
Dans une correspondance adressée au directeur de la Cimenterie de Katana à Luhihi le 27 septembre 2023 dont une copie est parvenue à kivutimes le 30 septembre 2020, les animateurs de ces sociétés civiles expriment leur indignation face aux mépris des agents cette société et la destruction de la route par les engins de cette dernière.
« En effet, c’est depuis plus de deux ans et demi que la cimenterie de katana située à LUHIHI a redémarré avec ses activités de production et commercialisation du ciment avec une nouvelle société chinoise qui a acheté presque 60% des actions auprès de la société GROUPE TAVERNE; Cependant depuis que ces nouveaux acquéreurs ont commencé à exploiter, c’est une autre forme d’esclavagisme qui s’est installée »peut-on lire dans cette correspondance
Notre source souligne que l’exploitation de la cimenterie de KATANA avec son intense activité de production à grande échelle détruit l’environnement avec les effets très nocifs et toutes les conséquences sur la santé de la population et d’autres êtres vivants.
« A titre d’exemple nous citons la dégradation totale de la route qui quitte katana et qui mène vers Luhihi en passant par l’hôpital FOMULAC katana. Pour rappel, depuis que les camions poids lourds de la cimenterie ont commencé à fréquenter cette route, on observe des affaissements de terre à plusieurs endroits qui risquent de couper la circulation entre irhambi katana et luhihi, et isoler totalement le BCZ et l’hôpital des autres entités. Cette route est déjà menacée à plusieurs endroits comme au niveau de l’institut KABAMBA-CIGOMA où on peut observer des fissures; au niveau de kaliba la route est devenue impraticable surtout quand il a plu. Loin de tout cela, nous citons aussi la centrale hydro-électrique de l’hôpital FOMULAC KATANA qui court les risques de tomber en panne n’importe quand car la conduite forcée qui alimente cette centrale passe sous la route et ces camions poids lourds ne font que rendre la situation très difficile »poursuit notre source
Et d’indiquer que la cimenterie de katana préfère importée la main d’œuvre d’ailleurs comme si Luhihi et katana n’ont pas des gens capables pour y travailler et les quelques manutentionnaires natifs autochtones qui y sont, sont traités comme des esclaves en leur payant de la manière la plus ridicule, pire encore ils sont ramassés dans les quartiers et travaillent sans aucun outil de travail, leur sécurité n’est pas garantie car par fois ils rentrent à 23heures à pieds et sans moyen de transport avec toutes les conséquences que vous pouvez vous imaginer
La société civile indique que ce qui choque, c’est le fait que la cimenterie de katana préfère importée la main d’œuvre d’ailleurs comme si luhihi et katana n’ont pas des gens capables pour y travailler.
« les quelques manutentionnaires natifs autochtones qui y sont, sont traités comme des esclaves en leur payant de la manière la plus ridicule, pire encore ils sont ramassés dans les quartiers et travaillent sans aucun outil de travail, leur sécurité n’est pas garantie car par fois ils rentrent à 23heures à pieds et sans moyen de transport avec toutes les conséquences que vous pouvez vous imaginer »
Face à ce tableau sombre, la société civile de luhihi et katana demande l’entretien régulier du tronçon routier allant du centre commercial de katana en passant par l’hôpital de Fomulac katana jusqu’à la cimenterie et la mise en place d’une équipe de cantonniers manuelle qui sera prise en charge par la cimenterie afin de garder ce tronçon en bon étant tous les temps que les camions poids lourds de cette dernière fréquenteront cette route de desserte agricole.
Elle demande aussi l’évaluation de l’effectif actuel, le mode de recrutement l’intégration de la communauté locale dans le postes de l’administration, pour les travaux des qualifiés, semi qualifiés et les manœuvre lourdes mais aussi le traitement digne, responsable des travailleurs selon la taille de la cimenterie.
La population de luhihi et de katana promet de se prendre en charge dans un délai très proche ne dépassant pas deux semaines si les autorités de la cimenterie katana ne font rien au regard de ces réclamations.
Nos efforts pour entrer en contact avec les responsables de cette société sont restés sans succès. Mais une source proche de cette société souligne qu’un compromis sera trouvé après des négociations qui ont commencé.
La société est exploitée par des chinois de l’entreprise Great Lake Ciment.
Qu’ils tracent une bonne route