UVIRA, SUD-KIVU:- Dans le cadre de la célébration de la journée internationale de lutte contre l’utilisation et le recrutement d’enfants, dans les forces et les groupes armés, l’asbl AJEDI-Ka( Association des Jeunes Pour le Développement Intégré –Kalundu), lance plusieurs messages de sensibilisation et de conscientisation à la population du Sud Kivu, et surtout aux acteurs armés non étatiques de mettre fin au recrutement et à l’utilisation d’enfants dans les conflits armés. Quelle que soit, la forme du recrutement, volontaire ou forcé, le RECRUTEMENT D’ENFANT EST UN CRIME .
Ces messages de sensibilisation ont été lancé dimanche 12 Février 2023, à l’occasion de célébration de la journée internationale de lutte contre l’utilisation et le recrutement d’enfants soldats (journée de la main Rouge) , célébrée le 12 Février de chaque année. Selon le Directeur exécutif de l’AJEDI-Ka, il est important qu’à cette journée on puisse lancer des messages de sensibilsation qui vise à rappeler à la communauté internationale qu’elle doit redoubler d’efforts pour mettre fin au recrutement et à l’utilisation d’enfants dans les conflits armés. La main Rouge, signifie, Stop à l’utilisation ou au recrutement d’enfants dans les groupes armés. Simon Kangeta, ajoute qu’à cette occasion, 5 enfants qu’ AJEDI-Ka, a récupéré de la MONUSCO à travers le PDDRC-S ont participé à cette célébration de la journée internationale de sensibilisation.
Selon lui, ces enfants sont ceux, qui étaient dans le site du PDDRC-S à Uvira, dans le quartier SONGO, et qui sont venus des différents groupes armés opérant dans les hauts et les moyens plateaux de la partie sud du Sud-Kivu. Ces enfants bénéficient d’une prise en charge transitoire offerte par l’organisation AJEDI-KA, en attendant qu’elle trouve une solution durable, celle de la réintégration sociale dans leurs communautés d’origine , ces enfants sont placés dans quelques familles d’accueil transitoire à Uvira.
Simon Kangeta précise que le chemin est encore long pour s’assurer que ces enfants peuvent déjà être reunifiés dans leurs familles biologiques. « Nous sommes à la première étape du processus. Après, nous allons procéder à la recherche familiale ,une étape très capitale pour nous rassurer que les enfants rentrent et vivent dans un environnement protecteur de leurs droits . La place d’un enfant n’est pas dans un groupe armé, la place de l’enfant se trouve dans sa famille, à l’école et dans sa communauté », renseigne Simon Kangeta.
À l’occasion de cette journée, 4 enfants garçons et une fille, ont tous mentionné que dans les groupes armés, ils menaient une vie très difficile. Très content de regagner la vie civile, ces enfants remercient le programme PDDRC-S, AJEDI-KA et la MONUSCO pour leur concours. L’un de ces enfants a fait savoir, Aujourd’hui je mange trois fois par jour, c’est une nouvelle vie pour moi. Comparativement à ce que nous faisions dans la forêt, aujourd’hui nous sommes bien encadrés. Nous demandons aux organisations qui nous encadrent de continuer ainsi, pour que notre vie puisse être un modèle à suivre.
L’association AJEDI-KA, par la bouche de son directeur exécutif, recommande aux groupes armés de mettre fin à cette pratique ignoble d’utiliser et de faire enrôler les enfants au sein de leurs troupes, et de n’est plus les utiliser comme esclaves sexuels surtout les jeunes filles.
Il a atterri en disant que, la communauté internationale doit faire davantage pour prévenir le recrutement d’enfants et apporter un soutien à la réintégration et à la protection des garçons et des filles qui ont été libérés après avoir été recrutés et utilisés par les acteurs armés.