Chemin de Fer RDC-Burundi : Les études de faisabilité présentées à Kindu

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Kindu, RDC: – Le projet ferroviaire conjoint à écartement standard entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Burundi a franchi une étape cruciale. Du 2 au 4 novembre 2025, une mission d’évaluation s’est tenue à Kindu, capitale de la province du Maniema, au cours de laquelle six rapports d’études de faisabilité ont été présentés par les experts des deux pays.

Cette réunion de pilotage du projet, qui vise à relier Uvinza, Musongati, Kitenga, Bujumbura, Uvira et Kindu, a été l’occasion d’examiner les rapports intermédiaires. M. Roger Biassu, Coordonnateur de la CEPCOR, a indiqué que le Rapport intermédiaire numéro 1 a notamment porté sur quatre volets techniques essentiels : la demande de trafic, l’exploitation ferroviaire, la signalisation, et la télécommunication et l’énergie.

Le comité de pilotage a adopté ce rapport de manière partielle, formulant des observations et des recommandations claires. Les consultants sont ainsi appelés à revoir leurs études et à y intégrer ces nouveaux éléments avant une présentation finale pour adoption définitive.

Le tracé technique et ses bretelles stratégiques

Le tracé ferroviaire, approuvé par le comité technique, est désormais précisé. L’itinéraire passera par Nyamoma, Sange, Luberezi, Nyangezi, Walungu, Mwenga, Kamituga, Kalole et Pangi, pour aboutir finalement à Kindu.

Un élément clé est l’intégration de bretelles stratégiques envisagées pour étendre la portée du projet : une extension est prévue à partir de Luberizi vers Uvira, une autre de Nyangezi vers Bukavu, et une troisième de Kalole vers Shabunda.

Un projet “fédérateur” pour le développement économique

Le projet est jugé d’une importance capitale pour le développement économique de la RDC, en particulier pour ses provinces de l’Est qui sont, selon M. Biassu, « complètement enclavées ».

« N’oubliez pas que la province du Maniema est une province complètement enclavée et le fait d’amener ce projet jusqu’à bon port fera que cette province sera désenclavée ; l’ouverture sur les autres pays de l’Afrique de l’Est sera automatique et la connexion avec les autres provinces sera automatique, » a souligné Roger Biassu, appelant la population et les autorités à s’approprier ce projet fédérateur qui « va booster l’économie. »

L’engagement financier de la RDC salué

Présent à cette rencontre, Me Flory Okandju, secrétaire exécutif du Corridor Central, a abordé les défis et opportunités de cette initiative régionale. Il a salué l’engagement du chef de l’État de la RDC, Félix Antoine Tshisekedi, qui a déjà libéré la totalité du paiement de la cotisation du pays liée au projet.

Le secrétaire exécutif du Corridor Central se dit convaincu des retombées qui vont « révolutionner » les économies du Burundi et de la RDC.

Ce projet conjoint, qui implique également la Tanzanie, est déjà effectif sur le territoire tanzanien. Porté par les chefs d’États Félix Tshisekedi, Samia Suluhu (Tanzanie) et Ndayishimiye (Burundi), il est actuellement en phase 3 et vise à renforcer les infrastructures de transport en Afrique de l’Est. Les rapports d’études de faisabilité finaux, une fois retouchés, seront présentés au Conseil des ministres.

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