Fizi (Sud-Kivu, RDC) – Dans un contexte humanitaire asphyxié par les coupes budgétaires internationales et l’intensification des combats, Médecins Sans Frontières (MSF) mène deux opérations d’urgence pour tenter d’endiguer la recrudescence du paludisme et du choléra dans le territoire de Fizi. Entre Août et Novembre, 19 000 personnes ont été soignées pour la malaria à Baraka et Lweba, tandis que 652 cas de choléra ont été pris en charge en seulement huit semaines.
MSF a mis en place cinq Points paludisme pour tester et traiter rapidement. Mais dans cette zone sous-investie depuis des années, l’absence de campagnes de prévention et de distribution de moustiquaires, faute de moyens au ministère de la Santé, a laissé le terrain libre à la maladie. Le désengagement international, notamment la baisse du financement du Fonds mondial, a aggravé la situation.
Dans le cadre de combattre le choléra, MSF a déployé 31 points de chloration, réhabilité 13 pompes manuelles et mené de vastes campagnes de sensibilisation. Résultat : une baisse de 55 % des cas en huit semaines. Mais les équipes préviennent seule une action durable dans l’accès à l’eau et l’assainissement pourra prévenir le retour d’une épidémie endémique. Entre l’intensification du conflit, l’effondrement des financements humanitaires et la dégradation des infrastructures, la population du territoire de Fizi se retrouve plus vulnérable que jamais. MSF demeure l’un des acteurs capables d’intervenir, malgré des obstacles logistiques et sécuritaires considérables.
Pendant ce temps, à Minembwe dans le même territoire de Fizi, zone sous contrôle de Twirwaneho allié au M23, la population fait face au problème de manque d’assistance humanitaire. Récemment la population a organisé une marche pacifique pour hausse sa voix et demander aux humanitaire de songer à eux. Ces habitants disent qu’ils font face de la famine, problèmes de soins de santé et autres besoins urgents.
Le 17 Novembre 2025, le réseau Umoja composée d’environs 20 organisations humanitaire œuvrant dans les zones de santé d’Itombwe, Minembwe et Haut plateau, a tiré la sonnette sur le calvaire que traverse la population dans ces entités. Dans une correspondance adressée au coordinateur humanitaire régional de Nation Unies, ces organisations appellent à une mobilisation spéciale pour répondre aux besoins humanitaires urgents.

