SUD KUVU, MINEMBWE:- La persistance d’insécurité continue de s’observer dans les haut-plateaux d’Itombwe et Minembwe depuis la semaine passée, la situation sécuritaire se détériore du jour au jour.
Les conflits sous forme communautaires prennent une autre ampleur malgré plusieurs dialogues intercommunautaires et des délégations des différentes autorités nationales que Onusiennes y compris celle de Jean-Pierre Lacroix, le Secrétaire Général Adjoint des Nations Unies en chargé des opérations de Paix. La visite a eu lieu en date du 4 Septembre 2019.
Depuis hier, la communauté Banyamulenge de Minembwe se trouve dans un climat de psychose à la suite du départ des autres communautés. Cela est dû en partie à la mort du chef NARIBWINI Muninga de la communauté Fuliru. Des sources sur place disent que le départ de ces communautés peut conduire à une guerre ethnique entre le Banyamulenge et ces autres communautés.
Dans la nuit du mardi 10 Septembre, un climat d’incertitude s’est observé à Minembwe centre. Le domicile d’un activiste de la société civile a été attaqué par des hommes armés inconnus et une femme de la communauté Babembe a été blessée. Cet incident a créé une situation tendue entre les communautés.
Selon MUKIZA GAD, le Bourgoumestre de la commune de Minembwe contactez par Imurenge.com, il affirme que des tels actes s’observent presque un peu partout et pour toutes les communautés. Néanmoins, cette autorité promet que les services de sécurité mènent encore une enquête sur cette situation et y trouver une voie de sortie.
Les communautés Babembe, Bashi, Bafuliru et Banyindu résidant à Minembwe centre ont organisé une manifestation en accusant le groupe armé Gumino d’être derrière cette attaque de l’activiste de la société civile. Pendant ce temps, deux jeunes de la communauté Banyamulenge ont été blessé par ces manifestants.
Le même jour, une vieille femme du nom de SIFA de la communauté Banyamulenge en provenance de Mikenke a été kidnappée par des éléments Maï Maï à Kalingi. Elle était à bord d’une moto et le motard qui la transportait dit que lui a été relâché après avoir été auditionné et sa communauté ne semblait être visée.
Selon le Notable de la localité de Nkango, monsieur MUTWARE RWAKURANWA Alexis, c’est depuis le 07/09/2019 que le groupé Maï Maï Mtetezi Kibukila Trésor dit EBUELA en provenance de KIPUPU en collaboration avec des rebelles d’expression Kirundi ont attaqués plusieurs villages Banyamulenge à Mibunda dans le secteur d’Itombwe. Le Bilan est de 8 morts et plusieurs blessés de deux côtés.
Selon la même source plus de 20 villages ont été incendiés, des milliers de vaches Banyamulenge razziés par des éléments Maï Maï et plusieurs ménages se trouvant dans la brousse.
Dans ce temps le Général MUTETEZI KIBUKILA Trésor a déclaré aux ondes de la Radio La Voix d’Amérique que l’attaque était dû au fait qu’il poursuivait le groupe armé Gumino,et d’autres jeunes de la communauté Banyamulenge qui faisaient une « formation militaire » dans les environs de Tulambo.
Les habitants contactés par nos médias pensent que la poursuite de Gumino par Ebuila est un prétexte parce que à cette date ces éléments MaiMai ont incendiés plusieurs villages de la communauté Banyamulenge qui n’avaient rien à faire avec Gumino. D’ailleurs, les habitants que nous avons contactés affirment que ce n’est pas la première fois qu’ils sont attaqués par le groupe Maimai Ebuila et qu’en les attaquent, il ne vise que les villages Banyamulenge et leurs vaches. Durant ces attaques, des enfants, des femmes qui n’ont rien avoir avec des groupes armés ont été vises et les habitants pensent qu’il y a d’autres raisons politiques cachées derrière ces attaques.
Nos sources disent que l’armée régulière FARDC semble se positionne en téléspectateur pendant ces affrontements visent la population civile innocente. Cela met en doute le rôle neutre de force de sécurité. Interrogé à ce sujet le capitaine NDELE responsable des éléments FARDC à Mibunda dit n’avoir reçu aucun ordre de sa hiérarchie pour intervenir.
Contacté par notre media, le porte-parole de FARDC au sein de l’opération SOKOLA II dit d’attendre l’autorisation de son chef direct pour se prononcer. Le Capitaine Dieudonné KASEREKA a dit que ” ce problème est très politisé”. De ce fait, plusieurs interlocuteurs contactés à ce sujet croient que toutes ces situations mettent en confusion la population de ces entités qui se posent mille et une question sur le rôle du Gouvernement qui est le garant de la paix.
Dans une interview accordée à Imurenge.com ce vendredi, le capitaine KASEREKA Dieu Donné dit que l’armée joue un rôle d’interposition dans des affrontements qui s’observent dans les hauts plateaux d’Itombwe parce que ce sont d’affrontements communautaires.
Pour rappel, les conflits communautaires se sont aggravés dans ces entités après l’arrivée des groupes armés étrangers d’origine Burundaise et Rwandaise dans les moyens et hauts plateaux d’Uvira, Mwenga et Fizi.
Le Bourgoumestre de commune rurale de Minembwe demande à toute la population d’emboiter la voie de dialogue pour arriver à une paix durable.
Le Président de la République Démocratique du Congo avait promis que l’armée va mener des opérations de grande envergure dans des zones à risque et Minembwe était cité. Toutefois, jusque-là l’insécurité continue à s’observer dans cette entité qui a un nouveau statut de la commune rurale.