UVIRA, SUD-KIVU : Plus de trois semaines que des pluies torrentielles se déversent sur Uvira et ses régions, occasionnant des inondations et d’importants dégâts matériels.
Dans un récent rapport d’évaluation du cluster Sécurité Alimentaire, avec l’appui des autorités et d’une ONG locale, au moins 64 000 personnes sont à risque de famine, parce qu’ayant perdu leurs réserves de nourritures et la quasi-totalité de leurs moyens de subsistance dans les inondations qui affectent le Territoire d’Uvira depuis le 13 avril.
Ce rapport indique aussi qu’au moins 7 220 maisons ont été détruites et plus de 86 000 personnes sont sans-abris ; au moins 40 sites d’hébergement sont ouverts dans lesquels près de 37 000 personnes y sont installées. Le nombre et la promiscuité des personnes induit de nombreux besoins en abris, accès à l’eau potable, douches et latrines d’urgence.
Au moins 5 000 familles d’accueil hébergent près de la moitié de la population sinistrée, occasionnant une pression sur les ressources en eau et hygiène de ces familles indique OCHA SUD-KIVU.
Uvira et Fizi étant des zones endémiques de choléra, le contexte actuel augmente les risques de nouvelle flambée. Pour l’instant, la prise en charge et la prévention du choléra sont exécutées par de nombreuses organisations les activités de promotion de l’hygiène et d’assainissement. Les défis à court et moyen termes restent l’assainissement d’une dizaine de centres de santé et hôpitaux inondés ainsi que la reconstruction des latrines des écoles détruites par les inondations.