UVIRA, SUD-KIVU:- Les activités sont restées paralysées la journée de ce Mardi 25 Juillet 2023, dans la ville d’Uvira. Des boutiques, magasins et marchés sont restés fermés jusque dans l’après midi. Des véhicules, motos et bajajs n’ont pas été autorisés de circuler librement. C’est suite à l’appel à une journée ville morte couplée avec une marche pacifique organisée par la nouvelle société civile congolaise axe sud de la province du Sud-Kivu.
Cette structure citoyenne dans sa lettre d’information adressée au maire de la ville d’Uvira, elle dit qu’à travers cette journée ville morte et marche elle veut amener le Gouvernement congolais à réhabiliter la route nationale numéro cinq.
Réagissant à cette lettre, Kiza Muhato a dit que cette ville morte n’est pas autorisée car elle ne respecte pas le délais exigé par la loi pour informer l’autorité avant la tenue d’une action citoyenne. Le Maire de la ville d’Uvira a également rappelé la NSCC que les études de faisabilité sont en cour pour réhabiliter le tronçon Kavimvira jusqu’au port de Kalundu. Pour lui, cette journée ville morte et marche pacifique sont sans fondement et est un non respect de la loi.
Cette marche encadrée par les agents de l’ordre a commencé à Kavimvira pour chuter au bureau de la mairie d’Uvira. Ici l’autorité urbaine a réceptionné le mémorandum de cette structure après sa lecture par son coordinateur monsieur Mafikiri Mashimango accompagné par l’autres cadres et membres de la NSCC. KIZA Muhato a rassuré que ces doléances seront transmises à qui de droit.
La population est restée à la maison cette journée. Certains habitants contactés par Kivutimes, disent qu’ils n’ont pas obéi au mot d’ordre de la nouvelle société civile mais ils ont eu crainte d’être victimes des cas de violences comme ça été toujours vu dans certaines manifestations de la société civile à Uvira, s’expriment ces habitants qui n’ont pas voulu que leurs noms soient cités.
À la veille de cette journée ville morte, la présidente de la fédération du parti politique UDPS à Uvira-Fizi, avait qualifié cette ville morte d’une manipulation. Selon elle, le ministre d’État en charge des infrastructures et travaux publics, dans une interview accordée à la presse dans son séjour à Bukavu, a confirmé que la réhabilitation de la RN5 est déjà programmée.
Le ministre attendait juste l’arrivée des engins à Uvira et là les activités seront lancés. Pour elle, cette ville morte et marche n’ont pas la place, car le Gouvernement est était déjà à pied d’œuvre pour répondre à ce besoin. Francine Mwangaza Bint Sadiki regrette de voir que la société civile a l’intention de dire demain ou après demain que la réhabilitation de cette route est le fruit de leur action, alors que cette action arrive au moment où tout est presque fini au niveau du gouvernement pour la réhabilitation de cette route.
Certains analystes à Uvira critiquent cette action de la nouvelle société civile axé sud de la province du Sud-Kivu. Pour monsieur Mapenzi M Coordon, écrivain, enseignant et expert en développement communautaire, comment expliquer que le nouveau comité de la NSCC Uvira , juste un mois après son élection, la première action est celle de la ville morte.
Cet analyste pense que le nouveau comité devait être capacité en matière de gestion des structures citoyennes. Selon lui, il y avait encore plusieurs étapes à respecter avant d’éteindre l’idée de la ville morte. Ce jeune leader d’Uvira qualifie cette action d’une manipulation de masse et amateurisme professionnelle malgré.
Il ajoute,si nous faisons l’introspection, Nous allons nous rappeler que l’ancien comité de la nouvelle société civile congolaise axe sud de la province du Sud-Kivu, avait organisé plusieurs villes mortes mais avec quels résultats??. Certains jeunes ont été blessés d’autres ont perdu la vie, leurs familles mènent une vie misérable sans assistance. Nous devons libérer Uvira malgré l’esprit de cupidité qui animent ces acteurs de la société civile.
Ici récemment, le coordinateur de la nouvelle société civile congolaise a changé la casquette, il s’est écarté de ce secteur pour embrasser la politique. Selon les sources concordantes il est candidat à la nationale. André Byadunia était connu dans des critiques contre le pouvoir en place. Certaines personnes l’avait qualifié d’un populiste qui cherchait à se positionner.
La ville d’Uvira regorge des opportunités qui pouvaient être des facteurs favorisant pour son développement comme ville frontalière avec d’autres pays, mais jusque-là, le changement de la vie de ses habitants n’est pas visible. Des actions citoyennes surtout les villes mortes et manifestations qui ont coûté la vie de plusieurs personnes n’ont rien apporté comme solution aux problèmes d’Uvira.