À l’Hôtel Bach Palace, un large éventail d’acteurs institutionnels, communautaires, religieux, de jeunes et de femmes s’est réuni le 8 décembre 2025 pour l’atelier d’échange du projet Pokeya Ujuzi na Upone, « guérir par la compréhension ». Cette initiative vise à renforcer la santé mentale, le soutien psychosocial et la cohésion sociale dans le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri, trois provinces meurtries par des décennies de violences.
Ouvrant les travaux, Didier Kigonya de RACOJ-RDC a présenté ce programme comme une étape décisive dans la reconstruction sociale, rappelant l’importance de dépasser les clivages passés. L’étude de base montre une transmission intergénérationnelle des traumatismes, accentuée par le silence persistant autour des violences vécues. Les intervenants ont évoqué le malaise des jeunes, confrontés au manque d’orientation, à la désagrégation familiale, à la manipulation et à l’hyperconnexion. Des voix comme celles de Parfaite Tshimba, Véronique de RIO, Deborah Mubalema ou encore Wendos Joe ont souligné l’urgence d’un accompagnement adapté.
Les organisations spécialisées ont insisté sur la nécessité d’espaces sûrs, de stratégies de prévention des rechutes et d’un usage constructif du numérique. L’atelier, organisé par RENAF asbl et RACOJ-RDC, marque un tournant vers une guérison collective fondée sur l’écoute, la transmission et l’action communautaire.

