UVIRA, SUD-KIVU:- Selon les informations données par un acteur de la société civile basé à Bwegera, une personne est morte et une autre portée disparue lors des a affrontements entre les jeunes des communautés Burundi et Bafuliiru à Bwegera dans le groupement de Kakamba en chefferie plaine plaine de la Ruzizi. Des sources non officielles confirment la victime est tuée par les projectiles lors des affrontements entre les jeunes de ces communautés en conflits.
Tout commence par une agression du chef de groupement de Kakamba par les jeunes de la communauté Bafuliiru. Selon les informations recueillies auprès de certains habitants de Bwegera, le chef de groupement de Kakamba a été gravement blessé par ces jeunes qui lui ont attaqué quand il voulait plaider pour la libération des personnes qui étaient détenues au cachot de la police à Bwegera. Ces jeunes ont empêché au chef de groupement de plaider pour ces hommes d’affaires arrêtés qui seraient aussi de la communauté Barundi. Pour ces jeunes, ce chef de groupement n’a aucune qualité de demander la libération de ces hommes d’affaires.
La journée du 04 Novembre 2023, a été caractérisée par les manifestations des membres de la communauté Barundi qui disaient que l’attaque du chef de groupement par ces jeunes est le résultat du tribalisme qui reigne à Bwegera. Des échauffourées entre les jeunes de ces deux communautés en ont suivi. Sous l’oeil impuissant des éléments de la police, ces jeunes ont affiché un comportement critiqué par plusieurs personnes. Des activités ont été paralysées à Bwegera, la route nationale numéro cinq barricadée par les manifestants, avant d’être réouverte par les éléments FARDC en tirant des balles réelles pour disperser les manifestants.
Ces actes de barbarie se déroulent dans un contexte de dualisme de pouvoir dans la chefferie plaine de la Ruzizi. Cette situation ne cesse d’être à la base des cas de tueries et d’autres cas d’insécurité. Des jeunes qui soutiennent différents camps se constituent en équipes pour tenter de protéger les leaders. À un mois des élections en RDC, les analystes sur le cas de dualisme de pouvoir en chefferie plaine de la Ruzizi disent que les jeunes sont manipulés afin d’enregistrer des dégâts humains et matériels pour salir l’image des certains candidats pour les écarter dans la course électorale..
Cette situation n’est pas observée seulement dans la plaine de la Ruzizi, mais également dans la ville où les jeunes de différentes tendances politiques s’affrontent souvent et celà a été plusieurs fois à la base des cas de violences de masse dans la ville d’Uvira. Ces violences sont précédées par la propagation des messages de haine qui sont devenus une arme à utiliser non seulement par les jeunes mais aussi par certains politiciens qui cherchent le positionnement.
La question de la non acceptation mutuelle entre les communautés à l’Est de la RDC, est devenue une problématique qui fait parler le monde. Au Sud comme au Nord-Kivu, et en Ituri, les communautés sont en conflits souvent exacerbés par les positions et les déclarations des hommes politiques qui ne défendent que leurs intérêts politiques, disent plusieurs chercheurs et analystes sur les conflits communautaires dans l’Est de la RDC. Au delà des conflits communautaires, la problématique est aussi celui lié au manque de confiance envers les services de sécurité. Certains analystes disent que, les services de sécurité dans plusieurs zones de l’est de la RDC, sont pointés du doigts pour jouer le jeux de la partialité dans la sécurisation des communautés en conflits. Le manque de l’autorité de l’État dans certaines parties de l’est de la RDC fait aussi un élément qui contribue à la montée des violences.
Aujourd’hui, les autorités au niveau national semblent être préoccupées par la question des élections. Les conflits entre les communautés en Ituri, au Sud-Kivu et Nord-Kivu, semble devenir une question secondaire au moment où les gens meurent chaque jours et que les autorités sont au courant de celà.