BENI, NORD-KIVU:- La Commission Diocésaine Justice et Paix de Butembo alerte sur un risque éminent de la Balkanisation de l’Est du Congo. Ce ci est ressorti dans une note de plaidoyer urgent sur la situation socio-sécuritaire à Beni.
La Commission Diocésaine Justice et Paix (CDJP/Butembo-Beni) demeure toujours préoccupée par la situation socio-sécuritaire qui prévaut dans son ressort composé de deux villes (Butembo et Beni) et de deux territoires (Beni et Lubero).
Etudiant en fond les problèmes relatifs aux exigences sociales du temps actuel, la CDJP/Butembo-Beni est témoin des atrocités que subit sa population. Cette misère est due à l’insécurité récurrente qui sévit jusqu’à ce jour en ville de Beni comme en territoire de Beni. Elle est caractérisée par les guerres à répétitions, les massacres des populations civiles, les kidnappings.
Le contexte socio sécuritaire en zone de Beni d’où, depuis octobre 2014 jusqu’à ce jour, le territoire de Beni et la ville de Beni, ne cessent de subir les conséquences atroces de l’activisme des « présumés ADF/NALU ».
Le mode opératoire de ces assaillants consiste aux kidnappings, aux massacres des populations civiles en armes blanches : machettes, couteaux, ou par fusillades dans cette partie du territoire national, ce triste phénomène a couté la vie à plus de 2000 personnes civiles tuées innocemment, la population locale de Beni, se demande si l’on peut affirmer qu’après 20 ans de présence en RD Congo, la MONUSCO a rempli pleinement son mandat.
La majorité de la population du grand nord du Nord-Kivu estime que le résultat de cette mission est plutôt négatif cette même population a la nette impression que les massacres qu’elle subit depuis Octobre 2014 jusqu’à ce jour ne sont pas pris en compte par le Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Pour barrer la route à la balcanisation et ramener la sécurité dans cette partie du pays la CDJP de Beni-Butembo propose de :
– Prendre au sérieux la question de la balkanisation qui concerne selon eux, des provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du sud-Kivu.
– Changer tous les militaires (officiers et soldats de rang) soupçonnés dans la complicité avec les forces rwandaises, ougandaises, et mêmes kenyanes, tanzaniennes et burundaises qui tirent profit économiquement de ces opérations militaires au détriment de leur mission républicaine renseignent la CDJP dans sa note.
– Permuter les militaires issus des branches armées (RCD, CNDP, M23, etc.) de l’Est vers l’ouest ; revoir la planification, la stratégie et la communication des opérations actuelles (sécuriser les populations en même temps qu’on attaque l’ennemi en profondeur) ; finir la question des FDLRs qui s’apparentent étrangement à certaines ethnies implantées en RD Congo.
– Neutraliser tous les groupes armés Mai Mai : actuellement, il est signalé la présence de NDC (Groupe Mai Mai Nduma Defence of Congo) à l’ouest de l’axe de la route Nationale N°4 allant de Beni à Bunia.
Ces NDC sont connus comme travaillant soit avec certains politiciens congolais, soit avec certains officiers des FARDC pour un projet contre la République renseigne la CDJP.