RDC :L’organisation Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI), a documenté Quarante-trois (43) nouveaux cas de violations et abus contre les défenseurs des droits humains, les journalistes et les médias en RDC », au cours du mois d’août 2023.
Ce chiffre connait l’augmentation exponentielle de 20 cas par rapport au mois de juillet 2023 qui avait connu 23 cas. La province du Nord-Kivu vient en tête d’affiche selon PPI.
Dans son feuillet de monitoring du 08 septembre 2023,PPI souligne qu’une (1) journaliste a été tuée le 30 aout 2023 à Goma dans la province du Nord-Kivu lors de la répression sanglante de la manifestation d’une secte mystico-religieuse dite Wazalendo réclamant le départ de la mission onusienne et un (1)autre a été arrêté en plein exercice de son travail au cours de la même manifestation.
Notre source souligne que toujours au Nord-Kivu, quatre (4) DDH ont été arrêtés par des éléments FARDC à Bulenge alors qu’ils sensibilisaient les déplacés à prendre part à une manifestation pacifique et vingt-quatre (24) activistes pro démocratie ont été arrêtés dans la ville de Goma en pleine manifestation visant la réclamation de l’approvisionnement en eau potable dans la ville de Goma et la cessation de perception de la taxe illégale par la direction générale de migration (DGM) au port à l’endroit de tout voyageur par bateau en direction de Bukavu dans la province du Sud-Kivu.
Dans la même province, le président (1) de la société civile du groupement Waloa-Loanda à Walikale vit sous menaces de mort du groupe armé Kifua-Fua alors qu’un (1) DDH a été violemment agressé par un major des FARDC devant la maison communale de Karisimbi dans la ville de Goma.
Dans la province du Sud-Kivu, PPI indique qu’un (1) DDH a été tué dans le territoire de Fizi et deux (2) autres acteurs de la société civile de Walungu agressés physiquement par des personnes supposées proches du Mwami Ngweshe, suite à leur accompagnement de la population dans la lutte contre la délocalisation du chef-lieu de Walungu par le projet de de développement de 145 territoires et à l’initiative de ces mêmes bourreaux, l’un de ces activistes est présentement poursuivi devant le parquet de paix de Walungu.
Dans la même province, un journaliste a été arrêté par la police dans la ville de Bukavu, au motif qu’il aurait filmait la scène macabre de tracasseries policières à l’égard des femmes vendeuses à la place de l’indépendance.
Egalement au sud-Kivu les médias (1) lancent un SOS au regard de tracasseries fiscales de la part de la division provinciale de communication et médias dont ils sont victimes et qui rendent leurs conditions de travail de plus en plus difficile.
En Ituri, un (1) DDH a été assassiné à Mambasa alors qu’un (1) autre a été arrêté par la cour militaire de cette province. Dans la province du Maniema, trois (3) DDH ont été victimes d’attaque, agression et menaces suite à leur activisme et accompagnement remarquable de la population dans les actions de revendication de leurs droits. En vue d’avoir une idée claire sur le déroulement de ces violations, ci-dessous le résumé succinct suivant les circonstances, les lieux, les présumés auteurs et l’état actuel des victimes.
Au regard de ce tableau sombre, l’organisation Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI) condamne ces violations et abus à l’égard des défenseurs des droits humains.
Il demande au Président de la République, de redéfinir la vraie mission de l’unité des militaires de la garde république dont plus d’un ne cesse de décrier la violence et l’agressivité qui caractérise les GR, jusqu’à s’ingérer dans des dossiers mafieux et la commission de graves violations de droits de l’homme partout où ils sont souvent affectés.
Au gouvernement congolais de favoriser l’ouverture de l’espace civique, socle de la démocratie, afin de permettre aux citoyennes et citoyens congolais de s’exprimer librement sur la gestion de leur pays et de jouir de leur droit de manifester librement, garanti par la constitution et d’autres lois de la république.