SUD-KIVU: Le programme national de lutte contre le paludisme au Sud-Kivu a recensé pour le premier trimestre en 2023, plus de 543952 cas suspects de fièvres. Apres le diagnostic, 335 279 sont sortis positif du paludisme dont 316 118 cas ont été pris en charge et 176 sont malheureusement décédés.
Ces statistiques ont été données par le Dr Guillain Mbavu assistant au programme national de lutte contre le paludisme au Sud-Kivu. C’était ce mardi dans un café de pressé organisé par le MSF à l’occasion de la journée mondiale du Paludisme célébrée chaque le 25 Avril de l’année.
Dr Guillain Mbavu a dit que cette maladie qui peut se guérir si elle est prise en charge par les structures sanitaires. Il a fait savoir qu’en 2022 seulement 997 cas des morts de suite de la malaria ont été rapporté dans les zones de santé au Sud-Kivu.
L’assistant au programme national de lutte contre le paludisme au Sud-Kivu pense qu’il est temps de prévenir pour combattre cette maladie comme l’indique le thème national en RDC.
« Le défi que nous avons au niveau de la province, c’est par rapport à la prévention. La prévention c’est beaucoup plus chez les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans. Chez les femmes enceintes c’est quand elles consultent les CPN, par rapport à la prévention nous devons leur donner les moustiquaires imprégnées d’insecticides et prévenir la malaria avec les Fansidars mais nous avons un défi les femmes ne fréquentent pas la CPN .Egalement les enfants de moins de cinq ans qui reçoivent la moustiquaire sont vraiment peu. Un autre défi c’est l’accessibilité dans la zone. Il est donc temps de prévenir comme le dit notre thème national. Zéro cas du paludisme en RDC. Investir, innover et mettre en œuvre »a dit Dr Guillain Mbavu
Lors de ce café de presse, le Dr Norbert Lemonge a dit que l’organisation médicale humanitaire Médecins Sans Frontières (MSF) a appuyé les autorités sanitaires dans les zones de santé de Fizi, Nundu et Kamituga, au Sud-Kivu, dans la mise en place et le renforcement des sites des soins communautaires afin d’assurer une prise en charge décentralisée et précoce des soins pour et par la communauté.
« Nous avons formé des membres de la communauté, c’est-à-dire des relais communautaires, dans ces trois zones de santé afin qu’ils soient en mesure de dépister, diagnostiquer et soigner les cas de paludisme simple. Les cas graves ou compliqués sont référés par les relais communautaires vers les centres de santé et les hôpitaux, où ils peuvent bénéficier d’une prise en charge plus avancée » a expliqué Dr Norbert Lemonge, responsable des activités médicales de lutte contre le paludisme de MSF au Sud-Kivu.
Par cette approche, Dr Norbert Lemonge souligne qu’au total, plus de 58 500 patients ont été pris en charge, à la fois par les relais communautaires et dans des centres de santé et hôpitaux de ces trois zones de santé entre les mois d’août 2022 et de février 2023, qui correspondent à la période de pic de paludisme dans cette région. Parmi ces cas, plus de 9200 enfants âgés de moins de 15 ans et près de 480 femmes enceintes.
Ce projet de lutte contre le paludisme est mené au Sud-Kivu et dans la province du Maniema précisément à Salamabila.
