Uvira: La Benevolencija organise un dialogue transfrontalier sur le trafic de la main d’oeuvre entre la RDC et le Burundi

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UVIRA, SUD-KIVU:- Depuis l’ouverture des frontières Congolo-Burundaises suivie de la suppression du Test Covid côté Burundais, les jeunes traversent de part et d’autre pour trouver du travail. Une main d’oeuvre acceptée par les uns et critiquée par les autres. Selon l’organisation Benevolencija, elle a reçu des informations qui confirment que certains acteurs de la société civile ont critiqué cette main d’oeuvre étrangère en la considérant comme une menace à la main d’oeuvre locale. Mais également ces acteurs de la société civile et hommes politiques considèrent cette main d’oeuvre étrangère comme une source d’insécurité en RDC.

Suite à cette situation, l’organisation La Benevolencija grand lac, a organisé ce Mercredi 25 Janvier 2023, un dialogue transfrontalier sous le thème ” Trafic de la main d’oeuvre entre la RDC et le Burundi: Avantages et Désavantages . Cette session d’échange a réuni les jeunes congolais et Burundais, les leaders d’opinion, les représentants des petits commerçants, les acteurs de la société civile, les journalistes et blogueurs d’Uvira. Une activité similaire a été organisée par la Benevolencija côté Burundais à Gatumba.

Selon le chargé de programme à la Benevolencija grand lac, l’objectif est de montrer aux uns et aux autres que lorsque les gens viennent il est important d’apprendre à les traiter avec dignité. Kabailamiya Wesi Baudouin, ajoute ces personnes qui viennent pour chercher le travail, si elles sont là légalement, pourquoi le maltraiter. Des jeunes burundais présents dans la cette session d’échange, ont montré qu’ils sont victimes de plusieurs tracasseries. Une chose confirmée par certains jeunes congolais d’Uvira. Selon ces jeunes, les tracasseries sont observées de la part des services de sécurité de la RDC.

Les participants dans cette session de dialogue ont énuméré plusieurs avantages de la main d’oeuvre Burundaise en RDC. Ils ont donné entre autre,la réduction du coût de la main d’oeuvre, ils ont cité aussi comme avantage, l’échange d’expérience entre les ingénieurs et macons congolais et des burundais.

Les participants ont bien montré que les ingénieurs burundais sont expérimentés en matière de construction, selon ces participants les maçons et ingénieurs congolais ont eu l’occasion pour apprendre aux burundais qui exercent leurs activités à Uvira. Les mêmes participants ajoutent, la présence de la main d’oeuvre Burundaise  a renforcé la cohésion sociale entre les habitants de Gatumba et d’Uvira. Ils ont créer des structures composées par les jeunes burundais et congolais. Ici ils ont cité le cas de la création d’une structure appelée, VAM”Vijana Amani Mpakani”, qui signifie en français, jeunes pour la paix aux frontières.

Lors de cette session d’échange transfrontalier, les participants ne se sont pas limiter seulement aux avantages mais ils ont montré également les désavantages de cette main d’oeuvre Burundaise à Uvira. Selon eux certains jeunes burundais changent les objectifs après avoir arrivé en RDC. Quelqu’un qui est venu comme maçon mais une fois en RDC, il intègre le groupe des bandits ou un groupe armé. Ceci réduit la confiance des congolais envers les Burundais qui sont en RDC.

Les jeunes, de part et d’autre, ont recommandé aux jeunes qui viennent pour travailler ou pour s’installer en RDC, comme étrangers, d’avoir des documents migratoires actualisé,de s’informer sur les normes du pays d’accueil pour éviter de tomber dans des erreurs et infractions.

Présent dans cette activité, le maire adjoint de la ville d’Uvira,recommande à La Benevolencija de continuer avec ces genres d’activités qui Selon lui, est un moyen qui va contribuer à la réduction des tracasseries perpétrées par certains agents de l’État et certains agents de sécurité. Kifara Kapenda KyKy a demandé à Benevolencija de faire le rapport aux autorités chaque fois après la réalisation des activités de ce genre.  Il reconnaît les tracasseries que subissent les étrangers. L’autorité urbaine ajoute déjà les autorités travaillent sur cette question des tracasseries des étrangers.

Signalons cette session a été organisée dans la salle des réunions de l’hôtel Umoja, dans la ville d’Uvira. Une session qui s’est tenue dans la cadre du projet Médias pour le dialogue 2, un projet qui touche les provinces du Nord et Sud-Kivu et Ituri ainsi que les parties du Burundi et du Rwanda frontalières de la RDC. L’objectif de ce projet est de contribuer à l’amélioration de la stabilité et de la coopération régionale afin de promouvoir la cohésion sociale, la création de relation de confiance et la cohabitation pacifique au sein des communautés transfrontalières et migrantes.

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