UVIRA, SUD-KIVU:- Vivre ensemble en paix devait caractériser les communautés de la partie sud du Sud-Kivu mais on observe le contraire. Les gens sont tués comme des bêtes et pour certains la vie humaine n’a plus de valeur.
Tels sont parmi les mots entendus lors des cérémonies de la commémoration d’une année de l’assassinat de madame NYIRANDORIMANA Sophie. Une maman de la communauté Banyamulenge de plus de 80 ans assassinée lors des attaques des Mai Mai et Red-Tabara en Avril 2021 à Kahololo dans les hauts plateaux d’Uvira en chefferie de Bafuliiru.
Selon les témoignes donnés par les voisins, ses pasteurs de l’Eglise et ses connaissances, les membres de toutes les communautés étaient bien accueillis par cette maman qui avait un caractère particulier d’amour envers les autres . Fidèle de l’Eglise de la 8ième CEPAC, madame Sophie a cohabitait pacifiquement avec toutes les personnes sans tenir compte de son ethnie ou sa tribu.
Des acteurs de paix qui ont rehaussé de leur présence dans cette cérémonie tenue à Bwegera le 16 Mars 2022 ont demandé aux communautés de bannir la haine et promouvoir la culture de la cohabitation pacifique en imitant madame Sophie NYIRANDORIMANA qui, malgré son âge très avancé elle faisait les moyens possibles pour promouvoir la paix avec ses voisins.
Son fils Charles MUKIZA NYABAHARIRA, président de la mutualité Shikama/Banyamulenge de Kinshasa dit qu’il n’oubliera jamais sa mère, selon lui elle était femme exemplaire et leader. En parlant avec larmes aux yeux monsieur Charles garde en mémoire des œuvres de sa mère victime de la barbarie des Mai Mai et Red-Tabara que lui qualifie des extrémistes.
Des représentants des différentes couches sociales du Sud-Kivu et ceux du niveau national ont participé dans cette grande cérémonie. Les représentants des mutualités Banyamulenge Uvira, Bukavu, Goma et Kinshasa ils étaient là pour dire non encore à des assassinats comme celle de madame Sophie.
Présent dans cette activité, MUHIVWA NGWEBO GODEFROY l’ambassadeur de la paix, député honoraire et ancien chef de cabinet du Ministre de l’intérieur au Sud-Kivu, a précisé que ceux qui développent l’esprit de haine en mettant en doute la nationalité de Banyamulenge sont des ennemis de la paix et ils doivent changer leur langage pour que la sécurité et la paix dans nos zones soient rétablies. Il a présenté ses condoléances à la famille en précisant que selon son expérience dans la région, il a déjà des signes qui témoignent que les hauts plateaux seront encore bientôt habités par toutes les communautés.
Prenant la parole le délégué de la mutualité Banyamulenge de Kinshasa monsieur MUTWARE Thaddée BINYONYO est revenu sur les conséquences de l’insécurité qui n’épargnent personne. Selon lui les communautés doivent avoir le courage de demander à leurs fils qui sont en brousse d’y quitter pour promouvoir la paix. Selon lui, le calvaire que traversent les usagers de la route nationale numéro cinq est causé par les jeunes du milieu qui cherchent à s’enrichir sans travailler. Pour cela les parents doivent avoir le courage de dire non à leurs enfants qui sèment la terreur dans cette partie de la province du Sud-Kivu.
Les déplacés venus des différentes communautés qui vivaient dans les hauts plateaux d’Uvira, ont manifesté la volonté de rentrer chez eux ils l’ont dit lors de cette cérémonie de commémoration d’une année de l’assassinat de madame Sophie NYIRANDORIMANa.
A plus de 80 ans l’époux de la défunte, regrette de voir que sa femme a été brulée vive en étant dans sa maison incapable de fuir suite à son âge avancé et son état de santé. Il exhorte ceux qui ont assassiné sa femme de cesser avec leur barbarie et revernir à la raison. Différents notables présents dans cette cérémonie ont demandé au Gouvernement congolais de prendre ses responsabilités en mais en sécurisant la population et ses bien et de faciliter les déplacés des hauts plateaux d’Uvira de retourner dans leurs villages.